| Dersin Amacı |
Depuis plus d'une décennie, nous assistons à la montée des partis populistes dans le monde entier, et à une dérive autoritaire manifeste surtout dans des pays où ceux-ci sont déjà au pouvoir. Le nombre des partis populistes au pouvoir qui était quatre en 1990 atteint 20 en 2018. Les effets de l'autoritarisme populiste ont dépassé les frontières des pays Latino-Américaines et de l’Europe de l'Est où le populisme était historiquement ancré, et s’étendent aujourd’hui aux pays de l’Europe, de l’Amérique du Nord et de l’Asie. L’autoritarisme populiste se nourrisse, dans des pays du Nord et occidentaux, de la réaction raciste contre les immigrants originaires principalement des pays du Sud et orientaux ainsi que du doute nationaliste contre les institutions supranationales, tandis que dans des pays du Sud et orientaux d’un certain orientalisme à rebours et un anti-impérialisme qui se manifeste en pratique comme un nationalisme anti-occidentaliste. Il est observé dans ce contexte que se multiplient des études sur le populisme et l’autoritarisme en sciences sociales. Même si parmi ces études celles qui suivent l’approche idéationnelle constituent la majorité, il y a quand même pas mal de travaux se focalisant sur les déterminants sociostructuraux du phénomène ou abordant la question dans la perspective de la sociologie des mouvements sociaux. Comme le signale son titre, dans ce cours l’attention se portera sur les structures sociales (sur les rapports d’inégalité et de domination, sur les dynamiques de classe sociale, etc.) sans négliger totalement les appuis idéationnels du fait. C’est pour cela que l’autoritarisme populiste sera examiné dans son rapport au néolibéralisme, et aux phases historiques de ce dernier. Dans la première partie du cours, le fait sera étudié au niveau conceptuel tout en tenant compte des différences entre ses manifestations historiques, et par la suite les structures sociales de la montée de l’autoritarisme populiste en Turquie seront examinées.
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