Siyaset Bilimi Lisans Programı

Politik Kimliklerde Alansallık, Zaman ve Sınırsallık(SP496)

Ders Kodu Dersin Adı Yarıyıl Teori Uygulama Lab Kredisi AKTS
SP496 Politik Kimliklerde Alansallık, Zaman ve Sınırsallık 8 3 3 0 3 6
Ön Koşul
Derse Kabul Koşulları
Dersin Dili Fransızca
Türü Seçmeli
Dersin Düzeyi Lisans
Dersi Veren(ler) Uğur Baran KAYA ugurbkaya@yahoo.ca (Email)
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Dersin Amacı
İçerik Ce cours a pour objectif de développer, d’analyser, de discuter le concept de territorialité ainsi que ceux qui le complètent, notamment les concepts de frontière, de réseau -donc des flux et des stocks, pour appréhender et distinguer divers paradigmes politiques.
Par ailleurs, une telle étude ne paraît pas possible sans inclure le concept de temporalité, et cela pour deux raisons. D’abord, espace et temps restent inséparables dans l’analyse de nos relations au territoire et, plus précisément, le phénomène de la territorialité. Ensuite, les paradigmes politiques se distinguent par leurs processus de production et par ceux de destruction qui se situent dans des espaces-temps très différents . La mise en corrélation de ces deux champs -production et destruction- est un travail de politique.
Étymologiquement, le terme ‘territorialité’ viendrait du latin territorium, dérivé du latin terra, ‘terre’, qui évoque le fait de vivre sur ou de la terre, donc d’être territorial. Mais d’après le Digeste qui constitue l’un des fondements du droit moderne, le terme a un lien direct avec le jus terrendi, le droit de terrifier. Bien qu’il soit, en fait, beaucoup plus raisonnable de rattacher le terme territorium a` celui de la terre (terra, -ae), il est aussi très probable que certains Latins pratiquaient un jeu de mots associant le contrôle d’une terre au pouvoir de la protéger par la menace (terrere) . La territorialité exprime, outre un contenu juridique d'appropriation, un sentiment d'appartenance, mais aussi d'exclusion, et un mode de comportement au sein d'une entité, qu'elle qu'en soit l'étendue, quel que soit le groupe social qui le gère. La territorialité introduit nos expériences territoriales, leur encadrement politique et règlementaire. En effet, on discerne, pense et aménage un territoire en fonction de la signification qu’on lui prête et des usages qu’on en fait.
Quant aux réseaux et aux circulations des flux, ils permettent des liaisons, contacts, complémentarités et interactions, sans lesquels les systèmes spatio-sociaux ne pourraient fonctionner . Ils offrent des opportunités stratégiques et économiques. Les aménagements pour les rendre contrôlables et efficaces constituent un élément géographique de première importance qui concrétise l’emprise de l’homme et des systèmes économiques et politiques, voire idéologiques, sur l’espace . Ces aménagements jouent un rôle décisif dans les façonnements territoriaux et les mécanismes sociétaux, à tous les échelons spatiaux et dans tous les groupes humains.
En même temps, les flux transnationaux ou transfrontaliers découpent les territoires et recomposent les espaces alors que l’organisation de ces derniers est l’un des principes, ou l’une des conditions, de la souveraineté étatique, au moins dans le système international westphalien . Si les flux ne sont pas conçus pour modifier les territoires, ils les modifient de fait en provoquant des phénomènes politiques, économiques, sociaux ou géologiques territoriaux. En fait, la notion même de territoire, impliquant la reconnaissance de limites et étant associée à celle de frontières, est remise en question à travers les flux qui sont, d’une certaine manière, eux-mêmes des ?espaces en forme de lignes’ superposés à des espaces étendus. En effet, les flux ne font pas que traverser les frontières, mais ils les défient également. Les frontières commencent à perdre leur fonction séparatrice et régulatrice.
Que ce soit dans leurs dimensions culturelles, économiques, environnementales, politiques ou sociales, nos rapports au territoire sont plus que jamais interpellés dans leurs fondements avec l’accroissement de nos mobilités, l’exploitation accélérée des ressources naturelles puis l’urbanisation effrénée de nos milieux et modes de vie. La nature de ces rapports et leur importance sont en effet de plus en plus sollicitées par les sciences sociales.
Le cours suivra une approche chronologique, dans le temps long, afin d’observer l’évolution de la territorialité et de temporalité.
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